Le spectre
par Taw
J’écoute ses yeux la nuit sans pour autant me rassasier
Le jour venu me souvenir du chemin fredonné
Crois entendre son cœur battre or c’est le mien qui court
Plein de l’âme repartie aux rivages de l’exil
Venue elle était le cœur pur tisser des rêves aux ailes d’argent
Au berceau la terre des ancêtres qu’un ange lui révéla
Qu’elle ne reconnut plus une fois l’horizon accroché
Entre un quignon de ciel et les confins du couchant
La beauté de la mémoire allongée dans le sang
Fouettée par le soleil frais qui s’ébranle vertigineusement
Éclipsant de poussière noire le char flambant de beaux restes
Que la main antédiluvienne mijota en sa forge
Si le bonheur lui arriva de marcher sur des empreintes
Ses petits pas à l’ombre des arbres où le cercle riait quand l’azur était d’or
Elle trouva les sapotilles moins savoureuses que les merveilles
Brûlant encore le palais rose de sa bouche obscure
Poème posté le 08/09/17