L’homme éteint définitivement sa machine ,
Compagne d’un labeur dur à apprivoiser,
Il ferme tristement la porte de l’usine
Et pour la fois ultime il l’entendit grincer,
La première quinzaine passa en vacances
Fi du repos le dégoût vint à le gagner,
L’estime disparue, s’impose la souffrance
D’être l’individu occulté et renié,
L’obole compensatrice ou quasi retraite
Pour sa mise au rancard fut vite consommée,
Trop insuffisante pour honorer les traites
Comme neige au soleil elle fut sacrifiée,
Fébrile, il présentit le fameux démarrage
Mais que dalle, tous les capitaux expatriés
prospérèrent à enrichir d’autres rivages
La fièvre du chômage s’en vint à monter,
Chômeurs obligés ! Hommes de triste fortune
Employés dans cette sinistre société,
Combien de temps encor croirez-vous à la lune
Et naïvement vous laisserez-vous berner !
Arcane