Lecture
par Martial
Grand silence.
La salle était pleine
De toutes les personnes
Qui avaient promis de venir
Et n'étaient point là.
La voix du poète s'éleva
Libre et claire
Comme celle du prophète
Au milieu du désert.
Petit livre
N'ayez pas peur, Madame
La poésie n'a jamais tué personne,
Feuilletez au moins ce petit livre.
Vous y verrez des mots d'amour,
Des mots de joie et de mélancolie aussi.
Vous y verrez la vie
Autant que dans vos gentils romans,
Mais avec davantage de couleurs
Et de musique.
Madame, je vous en prie,
Achetez moi ce petit livre,
Moi aussi, j'ai besoin de manger.
Le soleil s'est couché
Le soleil s'est couché sans que j'y prenne garde.
Il m'a laissé des traînées de rouge et de bleu
Au dessus de l'océan recueilli
Pour qu'enfin, je lève les yeux
Et je vous bénisse, mon Dieu.
Mer, ma sœur
Mer, ma sœur
Mer, ma mère, mon épouse
Ou simplement ma mie
Mer, mon indispensable
Et ma vie,
Mer, ma fidèle,
Mer, ma consolatrice,
Mon bonheur de vivre,
Tu es la seule
En qui je voudrais me perdre.
Et pourtant, je t'ai abandonné.
J'ai voulu oublier le large, tes tempêtes,
Tes couchers de soleil à l'autre bout du monde
Tes nuits solitaires et rêveuses,
Mes déchirures et mes peurs,
Pour le confort insipide d'une vie familiale
Et d'un boulot de bureaucrate.
Mer dont je ne connais plus
Que la vue de ma fenêtre
Ou les longues ballades sur la plage,
Mer, je t'en prie, pardonne-moi.
Mer, je le jure, je te rejoindrai.
J'ai demandé. On me l'a promis,
Mes cendres te seront offertes.
Poème posté le 21/05/17