Echos
par Roland
Echos
A l’heure où dans un ciel banal naît le silence,
Un silence plombé d’un bruit assourdissant,
Se taisent les oiseaux dessus la plaine immense,
Qui disparaissent dans un azur vieillissant.
La draperie du soir abolit leur errance.
Alors les nues dans un geste compatissant
S’écartent, ménageant des trouées d’espérance
Sur l’éther éclairé d’un astre rouge sang.
Moi, le cœur ruisselant de souvenirs antiques,
Aucun besoin je n’ai de scruter l’horizon,
D’entrevoir au lointain ses couleurs qui se fondent,
Ou de prier devant de supposées reliques.
Car mon âme est emplie, et plus que de raison,
Des échos de ma vie dont les chocs se confondent.
Poème posté le 06/05/17