Douleur latente
par Roland
La nuit taisante au calme apeuré des grillons,
S’ouvrait au souvenir d’une caresse lente,
Un désir d’absolu dans la douleur latente
Des joies abandonnées et de l’âme en haillons.
L’amour avait pourtant planté ses aiguillons
Dans la chair de mon cœur fragile et rutilante ;
Mais un regard d’humeur vaguement éloquente
Sait refuser autant qu’il promet de rayons.
La mémoire, toujours, engendre des regrets,
Une histoire qu’on livre au fumet des décombres ;
Sa dépouille est l’oubli jeté parmi ces ombres
Où la ronce prospère en un repas d’engrais.
Mais moi, je ne veux point lutter contre ces fièvres
Qui gardent tes baisers accrochés à mes lèvres.
Poème posté le 17/04/17