La gorge nouée
par Pilar
J’ai quelque chose à te dire,
Juste deux simples syllabes
Formant un seul mot : adieu
Mais je n’y arrive pas
Elles coincent dans ma gorge
Faisant fi de la raison.
Elles sourdent de ma tête,
S'enfilent mal par le cœur
Et s’épuisent au larynx.
Tu es là, toujours présente,
Comme part du quotidien
Loin mais proche à mon côté.
J’espère toujours te croiser
Sans le monde autour de nous
Et te prendre dans mes bras.
J’attends de coller mon corps
Contre le tien, une fois,
Pour sentir battre ton cœur.
Quand ils se seront parlé,
Nos cœurs pourront se quitter,
Nos corps pourront se délier.
Tu iras par tes chemins
Et moi j’irai par les miens.
Nous serons, cœur contre cœur.
Nos âmes à l’unisson
Appuyées sur leur accord
Seront libres de l’espace.
Dans tout le temps d’un soupir
Je te dirai un je t’aime
À valeur d’éternité.
L’adieu serait consommé
Sans que je l’ai prononcé,
Un bel adieu, sans douleur
Si seulement un beau jour
Nous tracions autour d’un nous
Un cercle de protection.
déjà deux mois que je t'ai vue t'enfuir comme un oiseau blessé et effrayé, deux mois déjà que je n'ai pu te chérir, te réchauffer, t'apaiser. Tu es si loin maintenant...
Poème posté le 10/04/17