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Poésie libre / Vive la Francophonie
              
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Vive la Francophonie
par Aros


Le monde est ainsi fait qu’il impose sa Mode, En aguichant nos rêves elle les accommode. Certains, en tout temps, au faîte de l’élégance Épuisent leur trésor à suivre la tendance. D’autres passionnés vouent en l’automobile Un prestige pompeux trop souvent imbécile. Et puis, d’autres encore aiment à s’exposer Qu’ils pensent éblouir se faisant tatouer. L’homme a pour la Mode un manifeste engouement, Je vous prends en exemple celle du moment : L’Anglais est partout, aujourd’hui, dans nos vies, Des médias insensés aux revues asservies. Oui partout ! En toute page, en tout commentaire Que moult olibrius se plaisent à nous braire. Voici donc à vau-l’eau mon idée de la chose, Les simples questions qu’à présent je me pose Sur l’anglais claironné en nos pauvres antennes Par de fameux crétins, alarmants phénomènes. Car leurs mots tout venants exempts de caractère Alors qu’ils sommeillaient en la vieille Angleterre, Sont un constat navrant utile à dénoncer. Certains vont bien plus loin en allant prononcer De troubles mots anglais chipés au vieux français. C’est ainsi que Chalenge, sans forme de procès, Est devenu challenge en le dictionnaire D’où notre académie semble se satisfaire. De fait, ils débitent une exsangue phonétique Par des balbutiements bien loin du britannique. Avez-vous entendu les mots peu cristallins? Des grands présentateurs, doucereux cabotins, Haranguer le signal en prenant un air grave : Ce spectacle sera en prime time et en live ! (1) Chaque fois je pressens comme un vomissement Déchargé de leur bouche abominablement. Alors qu’en d’autres temps une source légère Vous aurait déclaré cette phrase aurifère : En début de soirée nous serons en direct… Tout ceci annoncé en un français correct. Je décris, maintenant, mon parfait désaccord Car, à mon point de vue, ils ont perdu le nord. Dièse est, sans aucun doute, un signe musical, Ce que j’évoque là vous parait très banal ? Dièse sur la portée de votre téléphone (2) Œuvrant depuis toujours ne gêne en rien personne ? Aujourd’hui, nul ne sait d’où nous vient ce miracle Hashtag a poussé dièse en quelque tabernacle. Et depuis il pavoise aux franges de leur bouche, Intriguant le quidam que ce mot effarouche. J’ai lu dans le journal d’un pigiste véreux Qui bafouille l’anglais se jugeant lumineux, Un article troublé par un mot hermétique. Sachant que nul ne peut comprendre son optique Ce pigiste soutient, dans une parenthèse, Un décodage abrupt qui nous met mal à l’aise. Il était plus aisé d’exposer sans ambages Un terme bien français offrant tous avantages. Notre vieux cinéma connu de par le monde Pour ces thèmes fameux et son œuvre profonde, Depuis quelques années déploie son générique En des mugissements venus de l’Amérique. La France se pourvoit et s’auto colonise (3) Du monde anglo-saxon ; authentique bêtise ! La liste serait longue à vouloir démontrer Toutes ces inepties qui me font tempêter (4). Le français n’est-il pas la Langue de Molière ? Trop d’anglais en son sein ternit sa lumière.

1) Pour ce vers je n’assume pas la prosodie<br />
2) Aujourd’hui Smartphone ou iPhone<br />
3) J’aurai pu utiliser le verbe : sodomiser, mais le verbe coloniser me paraissait plus châtié.<br />
4) Et non pas : tant péter, subtilité de notre langue inconnue de l’anglais.<br />
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Dans ce poème je ne veux donner de leçons à personne. Mon maigre cursus scolaire me l’interdisant (certificat d’études primaires obtenu en candidature libre), car trop mauvais élève. <br />
Mais je suis très effrayé de voir, et d’entendre notre langue s’appauvrir chaque jour à travers les médias, les gens du spectacle et internet.<br />
Ces présentateurs, journalistes (peut-être bac+10 ou 20), et vedettes (parfois incultes) qui emploient à longueur de temps : des mots, des expressions anglaises, souvent mal placés, par snobisme, alors qu’ils ont tous les outils en français, m’exaspèrent.<br />
Trop souvent, ces personnes commettent des erreurs de langage. C’est inconcevable lorsque l’on s’adresse à des millions de spectateurs, téléspectateurs et lecteurs, enfants et adultes. <br />
Leurs émissions et films sont régulièrement exportés. Belle image de la France !<br />
A quoi bon une journée de la francophonie si nous laissons ces personnages détruire notre patrimoine ?<br />
Je n’ignore pas que depuis deux mille ans la langue française se nourrie de bien d’autres langues, dont l’anglais, dans son évolution. Mais aujourd’hui c’en est trop nous sommes au summum de la c….rie ! (L’avez-vous deviné ce mot bien de chez nous ?). <br />


Poème posté le 20/03/17


 Poète
Aros



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