Finance-ment
par Light Drifter
Ah financement, finance-ment,
Tous les nantis on tout, en veulent plus, grattent l'infime parcelle de moelles anéanties,
Du ventre des mères de cocagne gonflées, disent-ils distensibles à l’infini,
desquelles naîtront six-cent pourcents, l’année prochaine, sûrement, huit-cent,
Creuse ta contrée sauvage ! Essore ta terre, tronçonne ton santal, donne moi le gasoil,
Creuse, creuse ! Ho mon doux sauvage, si tu pouvais voir ce visage, paré d'or et de diamants.
Je croque les hommes, dévore les femmes, évide l’enfant ! C’est une exigence d’avide amant !
D’une main je donne de l’autre je reprend, dis donc ! l’évidence même avidement !
Mais financement, la terre finie que feras-tu ? Mangeras tu jusqu’au dernier tribut de tes tribus ?
Ah financement, finance-ment, de l’humain la négation,
dans les eaux troubles de l'histoire tu avaleras ta nation.
Poème posté le 30/01/17