Poètes aux sombres pensées
Est-ce triste humeur de ce temps
Qui en une grande marée
D’algues tentacules s’étend
En vos esprits n’est-il qu’un reflux
De douloureuse création
Quand d’un clapot le son sinistre
Accompagne le rythme de la houle
Ou faut-il que se déchaîne en tempête
Entrailles de notre réalité
Pour qu’enfin l’océan de vos émois
Violente par des éclairs fulgurants
Inonde votre être en énergie nouvelle.
Alors une lueur à l’horizon s’éveille
Allumant la mèche en flamme colorée
Jaune et bleue mais chaude tremblante c’est merveille
Ne vacillant point elle enflamme l’orée
D’un nouveau paysage et ses milliers d’abeilles.
Est-ce leur bourdonnement ce murmure
Qui par les buissons en fleurs se levant
Enchante en délicatesse la griffure
De notre plume éveillée par le vent.