Le timide
par Aros
Au temps radieux des tendres années
Les jeunes garçons fantasment la Femme.
Certains longent ses formes dénudées,
D’autres enflammés conquièrent ses charmes.
Si mon cœur brûlait de croquer la belle,
Ma timidité venait arrêter
Mon élan d’ardeur pour la jouvencelle,
Qui, du coin de l’œil, j’ai pu regarder.
Et si l’une osait approcher de moi,
Moiteur sur mon corps venait sécréter,
Mes pauvres genoux chancelaient d’émoi
Avant que sa bouche ait articulé.
Loin de Bel-ami, d’Arsène Lupin,
Lorsque je lançais deux ou trois vétilles
Ma voix s’éraillait, je cherchais en vain,
Une phrase, un mot, pour qu’elle vacille.
J’étais prisonnier au fond de mon être
Sans pouvoir penser, exister, agir,
Mon cœur se terrait ne laissant paraître
Qu’un visage rouge au pâle sourire.
Mais un soir de fête, vous l’avez compris,
Vénus est venue pour me libérer,
La plage déserte elle m’a appris
Les jeux de l’amour, sous le ciel d’été.
¤¤¤
Poème posté le 18/08/16