Justice rendue (fable)
par Georgius
Un soir, devant les bêtes
Avant de se coucher,
Le blaireau en vedette
Fait son speech télévisé.
Mes chers concitoyens,
Ce soir en tout sincérité,
Je me voie contraint
De dire toute la vérité.
Le loup, dit-il prudent
Est chef de nos moutons,
On constat des accidents
Inexpliqués souvent.
Que les moutons dévoilent
Pourquoi disent-ils hostile,
Le loup change-t-il de poil
Mais jamais de style ?
L’accusation sans preuves
Constitue un grave délit,
Et je ne vois aucun mouton
Qui soit présent ici.
Ah ! Notre renard loyal
Chef de poulailler,
Est venu avec courage
Défendre son intégrité.
Les poules t’accusent Vulpes
Leurs œufs volés, mangés,
Souvent elles te suspectent
Les cocottes à festoyer.
Le renard prie à parler.
Mes chers amis de l’assemblée
Le proverbe vous le connaissez,
Qui vole aujourd’hui un œuf,
Demain volera un bœuf !
Moi, le renard, regardez
Frêle, cependant pas bête,
Me croyez-vous si fou, toqué
Me prendre à un énorme ‘’steak’’ ?
Dans le publique silencieux
Ils ont tous la même idée,
Que la justice c’est du sérieux
Que personne ne peut y échapper !
« « « « « « « « « « « « « « « « « « «
L’homme,
La fable est une alliance
Entre la farce et la sagesse,
A nos morales, une alternance,
A nos attitudes, de la noblesse.
De la hauteur de nos vertex
On déclame avec fastum
Nous avons crée le Codex,
Cogito ergo sum !
La bête,
Depuis l’esclave Esope
Le mensonge, la flatterie,
L’hypocrisie, la hâblerie,
L’imposture, la fourberie,
Propre à l’homme et qu’a lui,
Vous les mettez à notre solde
En vers subtils et rigolos
Moi la bête, je vous demande,
Qui est fautif ? Qui est le sot ?
La morale, chers associés,
Je vous la laisse… imaginer.
Poème posté le 05/08/16