En Provence les grands cyprès tremblent au vent
Noyés de nuit meurent les soleils triomphants
Au ciel des halos blancs sertissent les étoiles
Sous les constellations Van Gogh tisse sa toile
Un village paisible est au pied des collines
Aux dénivellations soulignant tant de lignes
S'amassant endormi autour du haut clocher
De l'église le bourg rêve auprès des rochers
Les maisons dispersées les champs les petits arbres
Se regroupent confiants sous le fier candélabre
Dont luit parmi le soir le clair bleu métallique
Sur cette verdure un espace est fantastique
C'est une aura puissante aux cieux tourbillonnants
Qui entoure et irise chaque astre vibrant
Le ciel occupe à lui seul les deux tiers du champ
Van Gogh a peint l'obscur tel le plus beau des chants