Pour C.
Si un jour tu passes par là
Toi mon amie,
Égarée par-delà Belem ou le Cap-vert,
Fais-moi signe...
Un mot, une simple et invisible pensée,
Un mouvement de doigt sur une peau,
Un baiser donné au vent,
Le moindre geste venant de ton âme
M'apportera déjà un immense bonheur.
Je t'attends.
Je t'attendais déjà,
Je t'attendrai encore,
Nuit comme jour, ici comme ailleurs,
Car je sais qu'on se reverra,
Et qu'alors tu sauras !
Sais-tu combien il est doux de savoir
Quelque part un soleil qui brille
Et qu'on ne voit même pas comme une étoile,
Simplement le savoir, pour l'avoir croisé,
Le savoir avec son cœur pour l'avoir reconnu,
Le savoir avec sa peine de n'avoir pas l'écho
Du cri ou du pleur qu'on lui adresse par-delà l'infini ?
J'espère que tu coules des jours heureux
Et que ta vie est une allée de Sakuras,
Qui, au printemps, pétalent tout autour de toi
En millions d'étoiles roses,
Mes pensées leur donnent la main.