Poème Lemmings par Varech

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Lemmings
par Varech

par Louis

les lignes s'éclaircissent Il y a peu les rangs serrés de celles qui me précèdent brisaient ma vue Désormais des trouées certes éphémères surgissent ça et là élargissant ma vision Au loin presque solitaires à présent s'estompent des silhouettes déjà indécises Vides les lignes disparaissent Celles qui surviennent se découpent fragiles discontinuant l'espace A mon côté dans un flottement deux ont disparu dont je ne connaissais que le visage Derrière j'entends les appels de ceux qui me considèrent comme leur Je ne souhaite pas me retourner et me refuse à écouter les voix encore familières de ceux que j'aime Leur souvenir ne s'effiloche pas mais ceux que je pensais miens ne sont plus à présent J'avance toujours car les rangs se resserrent se tendant en poings pour combattre le vide Un jour mon monde disparaîtra lui aussi avec moi

Poème posté le 09/06/16

Poète

Varech

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Illustrateur

Louis

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