Suis-je Belle, ô terrible malheur, mon corps tendre de blancheur,
En son centre, mon ventre ou la vie meurtrie ma peau à mesure
Que le temps, éternel secret de la matière et terrible usure;
Laisse aller le mouvement ondulant, déplaçant mes rondeurs.
Je trône tel l'horizon si loin attendant le destin et ses signes;
Immaculé sourire vierge s'épanouissant tel ce beau cygne;
Mes yeux purs clartés vous renvoient ses belles illusions;
Qu'il est bien difficile de soutenir mes miroirs aux allusions .
Je ne veux point être cette rose couleur rose trop pâle;
Mais bien ce rouge vermeil foudroyant, le rouge passion;
Comme cette Lady aux mille amants déversant son poison;
Et entendre vos sons n'émettre que ses lugubres râles.
Je veux vous montrer mon âme qui avec mon corps fleurit;
Grandissent, s'épanouissent dans ses jeux qui me nourrissent;
Vous voir ramper et verser en moi ses fascinantes caresses;
Pour que je m'éveille à la jouissance et qu'il n'en soit de cesse.