Au sommet du cyprès
la grive musicienne
telle une magicienne
chante le printemps si près.
Les bourgeons gonflés de sève
encore engourdis
encore éblouis,
poussent leurs feuilles, elles se lèvent.
Les crocus ouvrent leurs calices
se baignant de rosée
apportée par les fées
à l'aurore des délices.
Les brins d'herbe se couvrent de perles
que je foule pieds nus,
émotion d'enfant au cœur ému
bercé par le chant du merle.
Au firmament s'ouvrent les nuages en dentelle
pour accueillir le roi soleil,
il nous tire du sommeil
pour admirer ses teintes vermeil.
Qu'il est doux ce silence
de la nature sereine,
elle est seule reine
et nous éblouit de sa présence.
Les branches comme des danseuses
ondoient avec harmonie.
Le vent souffle la symphonie
qui nous laisse rêveuses.
Devant moi des tourterelles
amoureuses du printemps,
batifolent en sautillant,
elles se veulent les plus belles.
Mon cœur se gonfle de joie...
Cette explosion de sève
nous dit: le printemps se lève
et pour toujours sera loi.
Au diable les violences
de tous ces humains
qui sont devenus inhumains,
n'y donnons pas d'importance .
Qu'ils prennent donc exemple
sur dame nature
qui elle seule murmure
au sein de son temple.
Sachons écouter son chant
aux accords mélodieux,
soufflons-le vers les cœurs frileux.
Que la haine soit à jamais chassée par la tempête, par le vent.
Aurore floréale.
Un peu de sérénité retrouvée dans la nature après ces temps agités par les attentats de Belgique et ailleurs.
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