Jamais j'oublierai...
par Muse31
Jamais je n’oublierai
Ton rire coquin et enfantin,
Sur ton visage, ce sourire de diablotin.
Jamais je n’oublierai
Ce matin printanier, le vent frais était ton valet,
De tes mots enjôleurs, il devenait ton messager zélé…
Jamais je n’oublierai
Ce petit banc en pierre blanche prés de cette maisonnée isolée,
Témoin involontaire de ton audace, de ton premier baiser volé…
Jamais je n’oublierai
La chaleur de tes bras m’étreignant sous cet amandier,
Les fleurs nacrées en grappe formaient une belle traîne de mariée…
Jamais je n’oublierai
Le ballet endiablé du feu, la mélopée du bois dans la cheminée,
Les coussins douillets éparpillés comme une invitation à aimer…
Jamais je n’oublierai
Nos deux corps enlacés se mouvant sur un air grisant,
Cet océan d’envie, cet orage de plaisir m’envahissant…
Jamais je n’oublierai
Tes caresses sur mes cheveux pour me dompter,
Tes gestes tendres pour me faire succomber…
Jamais je n’oublierai
Ton joli minois se penchant sur moi, me susurrant à mi-voix,
Ces trois petits mots tant espérés et si peu prononcés parfois…
Jamais je n’oublierai
Tes mains cheminant lentement sur ma robe en soie,
Le bruissement du tissu froissé tout contre toi…
Jamais je n’oublierai
Le désir naissant dans tes yeux en des milliers d’étincelles
Quand glissent les bretelles de mon déshabillé en dentelle…
Jamais je n’oublierai
Ton souffle brûlant chatouillant mes lèvres entrouvertes,
Une déferlante de plaisir envahissait tout mon être…
Jamais je n’oublierai
L’empreinte de ta douce morsure sur mes seins,
Souvenir d’un très bon festin…
Jamais je n’oublierai
Ce fabuleux voyage dans une contrée où les sens se réveillent,
Tes virtuoses doigts sur mon corps faisaient des merveilles…
Jamais je n’oublierai
Tes mains habiles desserrant les liens d’un minuscule tissu ivoire,
Pour s’égarer dans mon couloir en criant victoire…
Jamais je n’oublierai
Nos duels, nos combats peau contre peau,
Jusqu’au petit jour sans aucun repos…
Jamais je n’oublierai
Nos voix fatiguées d’avoir trop rugi,
La prière de nos corps épuisés enfin réunis…
Jamais je n’oublierai
Nous étions redevenus deux jeunes amants s’émerveillant encore,
De connaître le parfait accord entre deux êtres qui s’honorent…
Jamais je n’oublierai
Que l’homme est souvent attiré par la boîte de pandore,
Changement de décor, tous mes rêves s’évaporent…
Jamais je ne t’oublierai
Il ne reste de toi qu’une photo et des remords,
Remords ne pas avoir su garder mon trésor…
Ecrit par Muse31
Le 15 Janvier 2016
« L’art est ce qu’il est, et non ce qu’il dit ou que nous croyons qu’il dit.
Il ne faut pas confondre la fiction, même lorsqu’elle se veut « représentation du réel », avec le réel. »
Agnès Tricoire – Petit Traité de la liberté de création
Poème posté le 15/01/16