Pauvre humain, tu ne sais où donner de la tête...
Tu passes le plus clair de ton temps à courir,
Dans ce fol tourbillon bousculant la planète,
Prends donc le temps d'aimer et surtout de le dire.
Prends le temps de goûter aux arbres que tu frôles,
Aux jardins, aux allées, aux chemins, aux buissons,
Tu verras le ruisseau se nimber de corolles
Et tes lèvres voudront entonner des chansons.
Il est encore des coins si tranquilles sur la terre,
Des collines aux oiseaux qui vont en se suivant,
Peut être un ange doux allant en solitaire,
Prends le temps d'accueillir son sourire sous l'auvent.
Je veux, au frais zéphyr, offrir mon coeur joyeux,
Se roulant dans les champs, s'emplissant de lumière,
Oubliant l'univers et ses ors éphémères,
Je veux, le coeur léger sous l'azur des cieux...
Abolir le progrés dans un coin de provence,
Bercée par les cigales qui épousent mes pas,
Prendre le ciel témoin de toute confidence,
Etre " femme troubadour " des forêts... Pourquoi pas ?
Le secret du bonheur, c'est sourire à la vie,
Voir le soleil briller même par temps couvert,
Dire souvent " je t'aime " et jamais " je t'envie ",
Meubler sa solitude avec un livre ouvert.
Pauvre humain, tu ne sais où donner de la tête...
Tu ne sais que courir tout au long de l'année,
N'oublies pas que l'après sera triste peut être,
Prends donc le temps de vivre l'instant qui t'est donné !
S'évader un instant de ce monde, respirer à fond à ne rien penser,<br />
vider ses poumons et recommencer, c'est guérir du mal de la société...<br />
Descrea<br />