Accueil
Poésie libre / L'atelier clandestin
              
Poésie libre / L'atelier clandestin
         
Poésie libre / L'atelier clandestin

Signaler un contenu inaproprié.

L'atelier clandestin
par Iris1950


Ça faisait un bail, Qu’Ernestine, du haut de ses 90 balais, N’assumait plus ses tâches quotidiennes, Cloîtrée par la force de l’âge, dans ce fauteuil, Certes très pratique et seyant, Ayant plus comme occupation d’espionner, Sans espionner les entrées et sorties quotidiennes, Des locataires de l’immeuble voisin. Elle était intriguée, Le soir, comme le matin, De voir tous ces asiatiques qui déambulaient Sur le trottoir et s’engouffraient, Telles des fourmis ouvrières, dans la même entrée. Que s’y passait-il? Un immeuble pourtant cossu, où les loyers Restaient importants. Comment ces gens, De classe moyenne, pouvaient, se payer Ce genre d’appartement? Très tôt le matin (5 à 6 heures) Très matinaux, et sortant le soir très tardivement, (22 h voir 23 heures), Elle qui souffrait de troubles du sommeil, S’endormait l’après-midi, et observait le reste du temps, C’était son passe-temps. Jusqu’à ce matin, fatidique, Où elle vit arriver, sirènes éteintes, Toute une flopée d’uniformes et Képis (les flics) Ils venaient démanteler, pas moins, Qu’un atelier de petites mains, Un atelier clandestin, Dans ce luxueux quartier parisien. Et, depuis, Ernestine n’avait plus le loisir D’observer par sa fenêtre, Derrière le rideau jauni, Cette grande fourmilière, Qui déambulait si souvent, Et, qui avait occupé et égayé ses si tristes journées, Son seul passe-temps. IRIS 1950

un poème fictif, mais imaginé d'après un reportage de touristes chinois qui déambulaient au Mont St Michel, et je me suis souvenue de ces ateliers clandestins qui fleurissaient dans Paris il y a de cela quelques décennies. IRIS

Poème posté le 28/08/15


 Poète
Iris1950



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.