Les papillons
par Alex
Les papillons meurent sans soucis.
Comme les pétales tombent dans les mains.
C'est leur façon en raccourci
D'atteindre le plus cher néant.
Le vent les chasse pour fouetter
Leurs petits corps en plein été.
Les papillons prennent comme toujours
Le feu pour une belle chose vivante.
Est-ce que c'est une envie d'amour ?
Est-ce que la mort est leur garante ?
Ils ne vivent pas plus d'une journée
Dès le moment où ils sont nés.
Le vent les jette très-très loin
Devant les yeux, devant les mains
Dans le néant au lieu de l'être.
Je me surprends de la pensée
Qu'ils ont le don de reconnaitre
Un sens suprême et avancé.
Les papillons abîment leurs corps
Pour ne pas avoir la mort.
Est-ce que quelqu'un rêve d'un seul jour
À consacrer son corps si tendre
Pour ressentir le vrai amour,
Puis, se transformer en cendres ?
Poème posté le 03/07/15