Finalement...
par Sylvie
Finalement rien n’a changé
Juste le temps s’est effrangé
Un peu d’encore un peu de même
Et l’on décore un anathème
Tout gentiment tout bien rangé
Le jour ignore un matin blême
L’aube colore un seul baptême
Et l’argument bien engrangé
Fait d’un vivant un étranger
L’homme de paille est peu loquace
Sa voix s’éraille en son fugace
Le rire est né d’un pleur cristal
Et façonné dans le fatal
Il est grisaille où se délasse
Le dernier né du nouveau bal
Déraciné d’un idéal
Il tait la faille et la déplace
Sur sa muraille un jour s’efface
L’effritement met en danger
L’enchantement trop louangé
Toujours l’aurore est diadème
Où veut éclore un chrysanthème
Le flamboiement est orangé
Sa grâce honore un beau poème
Elle déflore un vœu suprême
Finalement rien n’a changé
Juste le temps s’est effrangé...
Poème posté le 28/05/15