Déraisonnable idée du monde
par Hubert Tadeo Felize
Que l’on porte haut les couleurs
Déraisonnable idée du monde,
Quand rejailli le joug de l’exploiteur,
S’affale dans son fauteuil, face à la table ronde,
Tape du poing, appelle au crime,
Comme il est facile, étêter la cime,
Vulgaires pantins, renseigne-toi,
Qu’un jour toi aussi, tu pourrais perdre ton toit !
Vous qui contemplez, vous qui savez
Par ouï-dire, toute la bêtise
Qui se répand dans nos rues, saleté !
Comme de vieux tracts qui frisent
Sur nos murs délabrés ;
Des photographies marines, fascisme !
Des photographies de malpropres
Aux mains endeuillées dans le prisme
De la haine, l’haleine encore impropre
A la discussion sans émotions,
Quelle absurdité de se noyer dans cette passion.
Je frappe à une porte, celle du cœur,
Je frappe à une porte, à ta douleur,
Renverserons-nous l’ordre des choses ?
Dans ce monde qui n’est jamais rose !
Rien n’est absurde, tu le sais,
Lorsque les fachos viendront
Dans nos cours, nous assassiner,
C’est les peuples qui se soulèveront
Contre la tyrannie des idées
Déraisonnable de la haine,
Soulève-moi ! Soulevons-nous avec fierté !
Hurler dans nos rues avec nos peines !
Ce monde est une part de toi,
Et montrons aux fascistes,
Que ce monde n’a pas de toit
A leur offrir, que tu existes
Loin de leurs idées, de leurs absurdités
Pour rester correct et finir en beauté.
© Hubert-Tadéo Félizé 11-07-2014
Poème posté le 09/10/14