Coquin de train
par Jogab
Dans le compartiment, nous étions face à face
Vous sembliez dormir, assise à votre place
Et vous étiez offerte et comme abandonnée
Alors à la folie je n'ai pu résister.
J'ai effleuré des doigts un genou dénudé.
Vos yeux se sont ouverts, vous m'avez regardé
Mais la surprise seule était dans ce regard
Et je n'y vis aucun courroux à mon égard.
Vous n'avez pas cillé quand ma main s'est posée;
Je ne sais pas comment j'avais bien pu oser
Mais le long de la cuisse mon geste est remonté,
Entraînant avec lui la jupe retroussée
Sur une peau dorée à la fois douce et chaude
Sous ma paume curieuse enhardie et faraude.
Vous me fixiez toujours et j'ai vu votre accord
Quand je trouvai la soie qui couvrait votre corps.
Je m'y suis attardé, longuement caressée
J'y trouvai les relief de votre intimité.
Puis m'étant immiscé dans la fine échancrure
J'ai senti sous mes doigts votre douce fourrure.
Vos paupières étaient closes et la tête levée
Vos joues avaient rosi et votre front plissé.
Vous sembliez alors être comme en prière
Le visage entouré d'une aura de lumière...
Puis le train ralentit et je me réveillai
Sur le quai de la gare, ma femme m'attendait...
Poème posté le 04/06/14