Sensation
par Johnyvel
Tout est dévasté
dans le carnage
les vastes beautés
les paysages.
Tout s'effrite
en froideur
on se fritte
on se meurt.
La nuit tombe
comme une bombe
les choses se fanent
les roses, profanes.
Le paysage glisse
verticalement
les visages se plissent
véritablement.
Plus rien n'a de sens et
putride est l'essence de
deux cents cadavres heureux
dans ces cavernes bleues.
Cavernes magiques,
caves à vin rustiques
le pain et les briques
parpaing de la fabrique.
Il faut reconstruire
le fort pour inscrire
les limites déposées
où milite la pensée.
Il faut explorer
le feu qui pleurait
de ces jeunes baisés
dans les jaunes braises.
Il faut accepter
les défauts axés
sur le physique....
sourde musique.
Il faut dénoncer
les injustices et
ne pas renoncer
aux justes vices.
Il faut se reposer
dans les faunes apaisées
de la mer brûlante et
de lames brillantes.
Qui nous transpercent,
corps nu qui se perce,
dame violée par deux cents
dans une volée de sang.
Hommes affamés,
en mômes enfermés,
dans des pulsions sales,
de parties sur le sable.
Lointaines images
la fontaine du sage
abreuve les passants
de preuves....et de sang !
Poème posté le 03/04/14