Danser
par Aodren
Au bout de mes dix doigts, le temps nous est conté
Comme un rêve éveillé ; des senteurs décantées…
La rotation des corps sur le plancher usé,
L’annotation d’en-corps dans la marge lésée…
Des regards écorchés qui se cherchent, harangués,
Quelques mots alanguis sur ma langue et tanguer,
Exempts de tout soupçon, une natte posée,
Prise d’assauts croissants, l’indécente rosée…
Oser le pas de trop dans un excès de zèle
Aux risques de ta peau, si sûr de tes deux ailes,
Que je me laisserai porter par les jeux d’air
De souffles emmêlés gagnant le belvédère.
Là haut, nous danserons de proses cadencées
Le chaos témoignant d’une pause annoncée,
Où les heures se figent au versant de ton dos,
Et que glisse l’ovale d’une goutte d’eau…
Poème posté le 06/03/14