Le pavot des champs
par Charlette
par Arletteparadis
Un coquelicot fou d'une marguerite
lui exprimait souvent son insensée passion.
Ses pétales cramoisis saisis d'un frisson
se chiffonnaient dans une moue insolite.
Il ouvrit un matin son cœur à la belle
qui étala sa corolle veloutine,
grisée des compliments sur sa bonne mine
et son allure de fraîche jouvencelle.
Tous deux, bercés par le doux souffle du zéphyr,
savouraient chaque instant ô combien divin,
comblés de leur réciproque petit béguin,
saupoudré d'amoureux et tendres soupirs
lorsqu'une main nerveuse soudain les cueillit,
ignorant la rareté de leur idylle,
sans se méfier de leur beauté si fragile,
éparpillant une bien jolie rêverie.
Poème posté le 25/11/13