Quand l’automne en habits de feuilles
A tapissé le bord du lac,
Quand l’eau se fige dans les bacs
Et que la femme reste seule,
Quoi qu’elle fasse ou qu’elle veuille
Toutes ses idées se détraquent
Elle met son âme à l’ubac
Et son cœur en habits de deuil.
Sa vie sombre comme une barque
Qui se brise sur les écueils
C’est son cœur qui est mis à sac
C’est la nostalgie qu’on accueille,
Même le temps se met en deuil
On entend des portes qui claquent
Un vent mauvais franchit le seuil
Même les idées se détraquent
Et les regrets viennent en vrac
Comme en un livre qui s’effeuille
Puis se déchire feuille à feuille
Emmenant son âme à l’ubac
Comme un fantôme au bord du lac
Aux bras décharnés d’un tilleul,
La neige a posé son linceul
Et l’eau se fige dans les bacs
La bise fait danser les feuilles
Et l’hiver se donne en spectacle,
Il met l’automne en son cercueil
Et pousse la femme à l’ubac
Poème posté le 30/05/13
Informations mp3 : Compositeur interprète Jean-Marie Djibédjian
Que je remercie.