Le vieux livre
par Capella
Ce soir peut-être, j’ai dix fois dix ans,
Ce soir, le vieux livre a trop de fois dix ans,
Mes yeux, pour lui ne sont jamais fatigués,
D'effleurer ses feuilles, tout en douceur tournées,
A chaque fois que l’on se revoit,
Pour nos âmes, est-ce la dernière fois,
Il me parle de lui, de ses fibres tatouées,
De ses mille senteurs qu'il a accumulées,
A ses pages qui ne disent plus rien,
Les froides liseuses ne m’en disent pas plus,
Ce soir j’ai lu, dans ses belles images,
Et enfin j'ai vu, la mémoire des sages.
Poème posté le 09/05/13