Adieu cocagne
par Pampelune
Je me penche sur de ma mémoire comme
Sur une enfant fiévreuse, la rafraîchis d’un linge
Humide, et m’assaillent les flashbacks…
Ces percussions émeraude mauves du vague
A l’âme ; bleu d’amour. Heurtent contre Souffrance,
L’assourdissent un peu.
Même, l’instant du reflux la dégrade jusqu’à presque effacement,
Dévoile la plaie argentée. Je soliloque ; abêtie.
Un brouillard de touffeur vire autour des sables gris,
Ma plage aux dunes est musicante.
Il y a le deuil, les lys, les roses, les glaïeuls et les coquillages ;
Les perles mortes.
J’aurais voulu… j’aurais voulu…
Les mâts doriques,
Le grand embarquement,
Le calme, les montagnes…
Le souhait, le désir, rien ne sert, sauf le cœur…
Je suis ; bras ballants, hypocrite et mal-heur.
Je fais la planche,
Songe,
Bois
Dérivant.
Trompeur le miroitement du large ; la voie belle, parleuse au soleil, couchant !
Le désert est aussi océanique…
Je témoigne pour un être menotté de douleur
Fixant le Noir se balafrer des rêves.
Poème posté le 18/04/13