Le colibri inoffensif…
par Chafia
Un colibri était en fleur,
Avant que ne vienne l’étroit…
Qui ne savait ni foi, ni loi
Et qui enlevait le bonheur…
Il est venu dans ce jardin,
Pour concourir en supérieur
A l'amendement intérieur
Et au changement en son sein.
L’étroit a imposé sa loi,
En saccageant toutes les fleurs,
En éliminant les odeurs
Qui se propageaient autrefois.
L’oiseau-mouche possédait foi,
De par l’étroit eut mal au cœur,
Convoqua son frère et sa sœur,
Pour se ranger en hors la loi.
Ils sont allés au fond d’un bois
Aux couleurs particulières…
« Un moyen est nécessaire,
Rugir tous au jardin d’émoi,
Pour chasser notre adversaire.»
La sœur cria naïvement :
« Pouvons-nous agir autrement ?
Le changer en partenaire ? »
Le frère dit : « Absolument !
Je suis délicat et poltron,
Demandez au rhododendron,
Il confirmera sûrement. »
Le colibri fit le pensif.
« L’étroit a pénétré en roi
Sans que nul ne bouge le doigt. »
L’oiseau resta inoffensif…
Que pouvait-il avec sa taille ?
Pénétrer l’étroit sans effroi ?
Rester coincé comme une proie ?
Ou agiter ses éventails ?
Solution était dernière…
Il habita, alors, un bois.
Dissimulé, loin de l’étroit,
Vif en suc et en prière…
Poème posté le 25/03/13