eau de pleurs
par Pampelune
… et fine
Je me rapproche de vous, stagnants océans,
Je vous aime.
Vous, flots exagérément sombres et rongeant,
Je vous aime.
Vos nappes phréatiques me nourrissent d’eaux douces ;
Sont dedans moi. Pluies, ondes, sources,
Etrangetés liquides,
Devenues liqueurs de mémoire.
Je suis de molécules, H2O ; marine et mousse,
Marais intrinsèque. Ressource
Saline, trouble et limpide,
Des sédiments passionnels. Moire
Visage ; corps soluble, ver luisant submergé,
Que je boive par ton nez la fragrance émergée
Du Suicide.
Diluviale et acide,
La prière s’écoule. Couvre un Temps d’éternité,
Amante insatiable et maternité.
Je reviens à l’utérus, au premier univers.
Le bain est amniotique. Presque subliminal. Insanité
Captivante. Crue. Une tombée d’hiver.
Je suis repartie à ma place restituée.
Poème posté le 24/03/13