Je me relève
par Zitoun
Je traversais un petit bois, le vague à l'âme,
L'automne, indulgent, nous graciait d'un peu d'été.
Une brise, au travers des branchages des charmes,
S'annonça dans un bruit léger puis à mon nez;
Une décharge était empêtrée dans la fange,
Et pourrissaient sous une percée de soleil.
Des relents nauséeux, repoussants, chose étrange
Emergeait une fleur à l'éclat sans pareil.
Je pris pour moi, tel un signe, l'oxymore en vie,
J'en tirai analyse au reste de mes jours,
L'échec nauséabond polluant mes envies
Mais du triste passé il me reste bravoure!
Si j'ai bien tout raté, tel qu'on me donne à croire,
Si je trône aujourd'hui sur un tas d'immondices
Je veux en extraire la fleur de cet espoir,
Qui me transformerait, pour tes yeux, en délice.
Poème posté le 02/12/12