L’un en l’autre de minuits en midis,
De midis en minuits le grand huit
Pour le pire et des meilleurs.
Nous avions sans témoins dit oui,
Il y avait de ça… un tour de calendrier :
Et pour fêter l’évènement, un dîner fin.
Mes doigts dans sa grosse main...
Se dire encore et encore
Que nos fiançailles dureront jusqu’à la tombe…
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Comme coucou brisant l’harmonie d’un nid,
Le visiteur s’introduisit à notre foyer,
A la bougie fit valoir droits matrimoniaux !
Lorsqu’il s’apprêta aux devoirs conjugaux,
L’amant outragé, chandelle chancelante au poing
Et de son autre, furibond, fondit sur la ramure
- ma Foi fort belle – du légitime prétendant ;
Ornement gagné par d’anciennes amours.
« Apprenez que je ne partage pas ma maîtresse ! »
L’intrus dépité, dans l’armoire
s’alla manger naphtaline et lavande.
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« Ciel ! Mon mari au placard ! »
Nous l’avions si bien oublié,
Que tantôt, il n’en resta plus
Qu’une urne de cendres
Et une fière paire de cornes
Sur le manteau de notre cheminée
Bénissant chaque jour notre union...