Ainsi le grain de sénevé que je cueille dans ma paume,
Le matin qui s’offre à moi se recueille en rare parfums.
Les brumes qui plein de charmes enclosent se dissipent
Dans la tendresse d’une naissance, celle d’un jour parfait.
La famille semble en attente, autour de moi, quelques impatiences,
C’est qu’il est doux cet air dans cette humble demeure,
Celle qui revêt les habits blancs de la vie telle qu’elle s’offre
Quand on l’accueille en roi, en reine, sans rien en attendre.
Nos gestes s’emplissent de grâce,
Le silence est dans la mouvance du vent,
Les fleurs poussent dans leur docile quiétude,
Que pourrions-nous y ajouter...
Peut-être un sourire au soleil
Qui déjà pointe au fin horizon,
Une ultime caresse à nos petits bouts
Qui déjà, au bout du champ de pétales,
S’en vont poursuivre leurs aventures,
Tant l’enfance est emplie de l’ultime promesse.
Alain, 6 juin 2012