Nos deux corps
par Chicabala
On se baigne à l'eau de source
de mauve fraîche
cueillie aux narines du rocher
et je rôti mon champignon
dans le four de ses jambes.
La sueur coule sur nos corps
telle de la vapeur d'eau
à la surface d'un couvercle
de marmite posée au foyer.
Et nos deux corps
l'un contre l'autre frottés
produisent l'effet
du souffre d'allumette
au contact d'une braise de charbon.
Nos corps ne font plus qu'un
et cette fusion mirobolante
allume en mon esprit
un feu de joie inépuisable.
La chaleur qui se dégage est intense
mais ne saurait abîmer nos poitrines d'acier
pourtant je puis vous rassurer
qu'il fait moins chaud
dans les industries métallurgiques.
Cette étincelle de jouissance
animosité de nos corps
c'est de la poésie naïve
écrite en lettre de nos cœurs
pour jubiler l'amour
à des millions de kilomètres du soleil.
Avril 2012
Poème posté le 01/05/12