Grand ensemble
par Louis
suspendues dans le ciel
émergeant des nappes de brume
le rassemblement d’immeubles
appareillé en lignes de vitres
dresse devant la cité
sa livrée encore nocturne
silhouettes arides
dont les visages ne s’affichent
que sous un fard séduisant
parure de rideaux brillants
bienvenue dans cette cuisine
l’eau de rose série télé
se répand dans l’évier
découvrez la vie exaltée
du vent en bourrasques
qui s’appuie contre la tour
tel un prêcheur enivré
adossé à l’arrêt du bus
dès que vous dévoilez
tout votre potentiel
de soutien au système
de domination mécanisée
ces prisons de béton
vont vider votre esprit
étouffer …
elles ….
avez-vous une cigarette ?
il se pose contre le vent
tire les restes d’un bonnet de laine
en regardant la voûte
du ciel en béton
scintillement de l’instant
savourons un casse croûte
au souffles de coups de vent
garni d’une tranche lumineuse
de fenêtres
de très loin : Michelle Green
Poème posté le 20/10/10
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