Titres de Ph. Desportes
par Anacreodes
Arrête un peu mon cœur, et oublie les soucis
La beauté peut jaillir de l’eau de la fontaine
Dans ce jour d’un été aux rayons éclaircis
Profitons du bonheur de voir ces belles plaines
Dans ces grandes chaleurs, le temps léger s’enfuit
Je l’aimais par dessein la connaissant volage
Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris
Solitaire et pensif, j’en oubliais mon âge
Celui qui n’a point vu le printemps gracieux
S’il est vrai que le ciel a sa course éternelle
A pas lents et tardifs, sans être audacieux
Que servirait nier le désir d’une belle
Dans cette âpre fureur de mon mal véhément
Amour, tu es aveugle, et d’esprit et de vue
Mais il faut se ranger à ton commandement
Mon bateau passe au droit de cette ile inconnue
Qu’on me fasse endurer cet atroce tourment
Misérable travaux d’une mer courroucée
Qu’on m’arrache le cœur et qu’on le jette au vent
O songe heureux et doux, vagabonde pensée
Poème posté le 04/10/10