Le juste nécessaire
par Athor
De toi, j’inventerai le juste nécessaire
Tous les mots de l’absence
D'éphémères regrets
Des destins en retard une gorge qui tremble
Des paroles d’oiseaux que tu n'entendais pas
J’inventerai le vent qu’un matin me fredonne
Si le temps le permet si le cœur est bien là.
Comme un chat dans sa langue.
Comme un loup me ronronne.
Tous tes rêves d’enfant que tu ne me dis pas
Des matins de chasseur où le cœur est à prendre
Dans un piège à musique un geôlier dans ta voix.
Tout le souffle de l’eau d’un cheval aquatique
A ta lèvre où s’agrippe un murmure de toi.
Je serai sous ton pas l’invisible d’un ange
Des fanfares en treillis une armée sans combat
Ma guitare à minuit un théâtre exotique.
Tout de toi dans ma tête
Comme moi, comme toi...
Au matin ranimé où s’en va ta blessure
Un bateau sur le sable aux voilures d’un drap
Un orage en hiver allumé à l’azur
Une source mouillée du brillant dans ta voix.
Puis quand rien n’ira plus comme un rêve s’en va
Je serai un soleil en baiser sur ta bouche
Un sourire à tes veilles.
Au matin, qui se couche
L’infini d’un sommeil
En mémoire de toi
Poème posté le 09/07/10