La terrasse
par Harmel
par Harmel
Dans ma ville, j'attends que tu passes
En buvant un verre à la terrasse,
Si je cours, on risque de se rater,
Je bouge pas, j'regarde les gens passer.
Vous direz que je perds bien mon temps,
Que je risque d'attendre longtemps,
Moi, je dis qu'je vois passer les gens,
Et certains me font signe en passant.
Rengorgé, il se prend pas pour rien,
Celui-là fait partie du gratin,
Heureus'ment v'la un sourire de fille
De seize ans avec les yeux qui brillent.
Un lourdaud, regard bas de plafond,
Un ministre fier aux yeux profonds,
Heureus'ment voici un garçon
Souriant, les cheveux un peu longs.
Une mémé penchée sur ses souvenirs,
Un bébé poussé vers son avenir,
Un gangster cachant son révolver,
Un vieux prof à l'allure militaire.
Là un ancien séminariste
Le pas octueux, le regard triste,
Mi Choqué , mi libidineux
Contemple un grand noir majestueux.
Dans tout ça, peut-être tu vas passer,
Sinon t'en fais pas, je reviendrai,
Dans ma ville, j'attends que tu passes
En buvant un verre à la terrasse.
Chanson enregistrée sur CD.
Poème posté le 02/02/10