Une puissante limousine
Dont le capot long comme un train
Porte une étrange figurine,
Vénus ailée au corps d'airain.
Quelques lettres faites d'or fin
Gravées sur un fond bleu marine
Donnent des airs élyséens
À cette belle limousine.
Au siège avant de la machine
Se tient un chauffeur Ivoirien,
Il a la denture ivoirine
Son teint d’ébène lui convient.
Sur les coussins de la cabine
Fait dans un cuir éburnéen
On aperçoit une gamine
Au visage marmoréen.
Il se voit peu, mais on devine
Un léger sourire enfantin
Qui découvre ses deux canines
En un rictus un peu félin.
Elle a le teint presqu’opalin
D'une porcelaine de chine
Et de grands yeux azuréens
Qu'une faible lueur anime.
À côté d'elle un petit chien
Au poil couleur de mandarine,
Il porte un collier lie de vin
Rehaussé d'une aiguë marine.
Serait-ce un dieu à la machine
Qui aurait tracé ce dessin ?
Nul ne le sait, mais on devine
Que ce fut tramé à dessein.
Cette vision de limousine
Avec son chauffeur Ivoirien
Et les coussins de la cabine
Taillés en cuir éburnéen,
Cette fillette d'opaline,
Ses deux grands yeux azuréens
Et ce petit chien mandarine
Semble une farce du destin.
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J.M.<br />
Un cadeau à offrir ou à s'offrir, pour ceux qui en ont les moyens...<br />
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Une "rolls" ce qu'il y a dedans est en bonus<br />
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Amitiés à tous
Poème posté le 06/12/09
Informations mp3 : Merci à Dominique dont la musique et la voix ont donné une autre vie à ce texte.