Chaque jour je me dis que c'est fini.
par Pilar
Chaque jour je me dis que c’est fini
Mais ta présence en mon âme s’impose,
Fait escale un moment puis s’évanouit.
Et chaque jour c’est la même chose !
Mes vers sont les pleurs de mon cœur
Que je grave dans un temps toujours présent.
Ils sont pour toi seule l’écho de l’arrache-cœur
Que la rose, par ton regard maintenant absent,
A accroché de moi. Te dirai-je un jour que je t’aime,
Les yeux dans les yeux comme on se rencontra ?
Celui qui ôtera de ce florilège tous les poèmes
Qui t’y sont adressés se retrouvera,
Mal à l’aise, avec quelques feuillets épars
Sans rien pour en réunir les scories,
Simples délires poétiques de braillard.
Toi, enamourée par le flots de mes mots
Ne sais rien de la puissance intemporelle
Capable d’ébranler toutes murailles de Jerricho
Que nos regards, dans un croisement presque irréel,
Ont fait naître en moi et amplifient malgré ton absence.
Je t’ai retrouvée par-delà les temps
Et toi tu n’as pas reconnu mon âme.
Chaque mot, chaque sourire se révèlent maintenant
Comme des élixirs par lesquels je me pâme.
Et je souffre chaque jour encore
De la douleur de leur absence.
Il n’y a plus, pour te dire que je t’adore,
Que tous ces vers pour toi qui font leur danse,
Charmant ou lassant d'impuissant.e.s inconnu.e.s
À te dire : lis Pilar, peut-être alors tu découvriras
Ce qu’un regard de toi est devenu.
Chaque jour je me demande si cet amour finira.
On dira "encore de la tristesse chez Pilar", on n'aura pas tort… mais il suffit de lire ses "scories" pour savoir aussi sa joie…
Poème posté le 26/05/18