Assez séché tes larmes,
Fus-je noyé de pleurs,
Et nourri des rumeurs
Qui ont rompu le charme.
Assez souffert en vain
Des élans d'égoïsme,
Prôné le féminisme
Pour changer nos destins.
Assez d'intolérance,
Jugé mes amitiés
Tué ma liberté,
Détruit mes connaissances.
Assez fui l'évidence
Qu'il n'y a de futur
En ces amours impurs
Qui me poussent au silence.
Relevons le défi,
Combattons l'amnésie,
Plutôt que d'échouer
Sans jamais rien tenter.
Et reprenons les nuits
Aux étreintes infinies
Disparues désormais
Sous le joug du regret.
Il n'est pas d'interdit,
Il n'est nulle hérésie.
Combien t'aurais-je aimé
Pour te prerdre à jamais ?
L'heure est au changement,
L'instant aux concessions.
Si je prend les devants
D'une conversation ;
C'est pour des compromis,
Puisque je crois encore.
Nous nous l'étions promis :
C'était jusqu'à la mort !
Ne m'imagine pas
En devenant la chose
Qui répond à ta voix,
Qui jamais ne s'oppose.
Je ne veux devenir
Une ombre de tes choix,
L'instrument des désirs
Qui fait un autre moi.