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Poésie libre / Trois fois quatre heures avec Salus :
              
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Trois fois quatre heures avec Salus :
par Salus


Mon frangin lit un quatrain Pendant que j'en commets d'autres ! Notre flottille de cotres Littéraires va bon train ! ¨¨¨¨¨ Je défends mon steak versificatoire ! Il m'attaque, Stef, sur ce qui le choque, n'envisageant nul côté ventriloque A l'azur pers et chatoyant de moire... ¨¨¨¨¨¨ Tel que gemmes sont honnies Toute faute, même louche, Tant de style que de bouche, Est vouée aux gémonies ! ¨¨¨¨¨¨¨ Dans les vapeurs inconséquentes De maintes boissons inquiétantes, Les séquences succéderont Qui nous laureront des acanthes Qu'aura mérité notre front. ¨¨¨¨¨ Le langage à rebrousse-poil Est un sport hérissant Stéphane, Qui, croivant qu'on est tous un âne, Nous fait office de nagual ! ¨¨¨¨¨¨ Il lit, son sérieux l’honore, Les quatrains que ma mandore Module, articule, ulule, Et dont la note pullule ! ¨¨¨¨¨¨ Au silence pâteux, il ponctue Sa lecture d'un sonore rot Dans cette antichambre du bistrot Où, lentement, la boisson nous tue... ¨¨¨¨¨¨ Saoulés de vins et de vers Souvent, malgré les hivers, A des Vauvert littéraires, Nous entrechoquons nos verres ! ¨¨¨¨¨¨ Avec quatre grammes Lis mes épigrammes ! ...Et plus que blindé Lis "Le coup de dès" ! ¨¨¨¨¨¨ Cependant : De ces acceptions, Rongés par le doute, Nous vérifions De nos mots la toute Sinueuse route Qu'à deux, nous frayons. ¨¨¨¨¨¨ Sel du sens dont chaque mot s'imbrique, Du café, du schnaps, de la musique, Pour travailler, tout est là ! (La musique ? - à capela.) ¨¨¨¨¨¨ SNCF Epluchant mes quatrains Mon frangin, dont les trains Arriveront à l'heure, Peine à lire, "peucheure" ! ¨¨¨¨¨¨ "Le lac des signes" Bringuebalant négativement du chef Sous l'agression d'une malvenue entorse, Critique féroce, hurlant que "c'est du morse", Et que la littérature, c'est son fief, Compulse et feuillette fébrilement, Stef, Des documents et des volumes, et force Ouvrages pendant qu'à l'écran, Noureïev Nous régale des entrechats qu'il amorce... ¨¨¨¨¨¨ Nous parlons d'auteurs et de livres D'autres hauteurs et d'autres vouivres D'orthographe et d' oxymoron... ...Avec les mots, pas de mouron ! ¨¨¨¨¨¨ Chez Stéphane, par mètres cubes, Disques, livres, flots de journaux Envahissent, jusqu'aux fourneaux ! (Yanatant que ça fout les flubes !) ¨¨¨¨¨¨ Mon hôte dodeline (Quelque chose en lui couine !) Mais...ça passe, parfois ! (Hein ? j'en reste sans voix !) ¨¨¨¨¨¨ La lettre où l'on se vautre avec délectation, Baugeant dans l'épithète, et patouillant l'adverbe, Nous permet de placer, tout à trac, notre verve, Dont quelque académie instruira l'élection. ¨¨¨¨¨¨ Sévèrement intransigeant (C'est vraiment le censeur singeant) Le sourcil du frère se fronce Dès que la syntaxe à la ronce ! ¨¨¨¨¨¨ L'esprit plein de mots et d'alcool, Il boit tout, même mes paroles, Qu'il lit, décontracté, très cool, Suivant le cours des paraboles... ¨¨¨¨¨¨ Vi-vi-sec-ti-on du langage exige Le sang abreuvant le cœur de la strige ! Nous pratiquons, Stéphane et moi, cet art, Disséquant le sens comme d'un têtard ! _________________________________________



Poème posté le 10/04/18


 Poète
Salus



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