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Poésie d'hier / L’étranger – Der Fremde
              
Poésie d'hier / L’étranger – Der Fremde
         
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L’étranger – Der Fremde
par Rainer Maria RILKE


Der Fremde Ohne Sorgfalt, was die Nächsten dächten, die er müde nichtmehr fragen hieß, ging er wieder fort; verlor, verließ -. Denn er hing an solchen Reisenächten anders als an jeder Liebesnacht. Wunderbare hatte er durchwacht, die mit starken Sternen überzogen enge Fernen auseinanderbogen und sich wandelten wie eine Schlacht; andre, die mit in den Mond gestreuten Dörfern, wie mit hingehaltnen Beuten, sich ergaben, oder durch geschonte Parke graue Edelsitze zeigten, die er gerne in dem hingeneigten Haupte einen Augenblick bewohnte, tiefer wissend, dass man nirgends bleibt; und schon sah er bei dem nächsten Biegen wieder Wege, Brücken, Länder liegen bis an Städte, die man übertreibt. Und dies alles immer unbegehrend hinzulassen, schien ihm mehr als seines Lebens Lust, Besitz und Ruhm. Doch auf fremden Plätzen war ihm eines täglich ausgetretnen Brunnensteines Mulde manchmal wie ein Eigentum. *** L’étranger Sans souci, ce que les proches auraient pensé, Auxquels, fatigué, il ne demandait plus rien, Il repartit ; perdit, quitta -. Car il tenait à ces nuits voyageuses autrement qu’à quelconque nuit amoureuse. Merveille qu’il avait vécue, Parsemée de puissantes étoiles Etroits lointains se dispersant Et se transformant en bataille ; D‘autres, qui comme des villages Dispersés sous la lune, se rendaient comme des proies offertes, ou bien montraient dans des parcs épargnés de nobles résidences grises qu’il aimait habiter par moment d’abnégation, sachant profondément qu’on ne reste nulle part ; et il voyait déjà dès la prochaine bifurcation de nouveau chemins, des ponts, des pays, jusqu’à des villes auxquels s’accorde trop d’importance. Et de laisser tout cela sans jamais Convoiter lui parut plus essentiel A sa joie de vivre que propriété et célébrité. Et cependant en tout lieu étranger, un creux Rencontré chaque jour sur la pierre D’une fontaine semblait lui appartenir. Traduction : Oxalys - juillet 2017



Poème posté le 11/07/17 par Oxalys

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 Poète
Rainer Maria RILKE



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