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Poésie d'hier / Marie (*)
              
Poésie d'hier / Marie (*)
         
Poésie d'hier / Marie (*)

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Marie (*)
par Guillaume APOLLINAIRE


Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C'est la maclotte (**) qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s'en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d'argent Des soldats passent et que n'ai-je Un cœur à moi ce cœur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s'en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s'en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l'automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine

(**) maclotte: contre-danse. Mot wallon (Ardenne, Hesbaye), attesté en 1780 (sous les formes maclote et mat(e)lote) par le poète liégeois J. J. Hanson.

(*) Marie Laurencin, née le 31 octobre 1883 à Paris est une peintre et graveuse française. En 1907, elle expose pour la première fois au salon des Indépendants. A la Galerie Clovis Sagot à Paris, Marie rencontre au mois de mai (1907) son ami Pablo Picasso qui la présente à Guillaume Apollinaire, de trois ans son aîné. Marie fut sa compagne et sa muse, mais le quitte en 1912 après 5 ans d'une liaison orageuse.


Poème posté le 11/11/11 par Rickways

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 Poète
Guillaume APOLLINAIRE



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