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Poésie d'hier / La maison vide
              
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Poésie d'hier / La maison vide

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La maison vide
par Charles-Nérée BEAUCHEMIN


Petite maison basse, au grand chapeau pointu, Qui, d'hiver en hiver, semble s'être enfoncée Dans la terre sans fleurs, autour d'elle amassée. Petite maison grise, au grand chapeau pointu, Au lointain bleu, là-bas, dis-le-moi, que vois-tu ? Par les yeux clignotants de ta lucarne rousse, Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort, Et froncer les sourcils sous ton chapeau de mousse. Vers ces couchants de rêve où le soleil s'endort, Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort. Il est couché, là-bas, au fond du cimetière, Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais. Petite maison vieille, au chapeau de poussière, Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais, L'absent, tant regretté, ne reviendra jamais.

Recueil : Patrie intime

Poème posté le 27/12/09 par Rickways

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