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Poésie d'hier / L'entrevue au ruisseau
              
Poésie d'hier / L'entrevue au ruisseau
         
Poésie d'hier / L'entrevue au ruisseau

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L'entrevue au ruisseau
par Marceline DESBORDES-VALMORE


L'eau nous sépare, écoute bien : Si tu fais un pas, tu n'as rien. Voici ma plus belle ceinture, Elle embaume encor de mes fleurs. Prends les parfums et les couleurs, Prends tout... je m'en vais sans parure. L'eau nous sépare, écoute bien : Si tu fais un pas, tu n'as rien. Sais-tu pourquoi je viens moi-même Jeter mon ruban sur ton sein ? C'est que tu parlais d'un larcin, Et l'on veut donner quand on aime. L'eau nous sépare, écoute bien ; Si tu fais un pas, tu n'as rien. Adieu ! ta réponse est à craindre, Je n'ai pas le temps d'écouter ; Mais quand je n'ose m'arrêter, N'est-ce donc que toi qu'il faut plaindre ? Ce que j'ai dit, retiens-le bien : Pour aujourd'hui, je n'ai plus rien !

Recueil : Poésies inédites

Poème posté le 27/12/09 par Rickways

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 Poète
Marceline DESBORDES-VALMORE



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