La Cène de Mona Lisa

La Cène est commencée ! Mona Lisa rien que pour moi,
Je m’approche du cadre et les huiles aromatiques,
Coulent suavement entre douze saints carmins, émoi
Aux atours, j’observe les natures mortes qui abdiquent.

Qui s’approche et me susurre au lobe de l’oreille ?
« Oui mais de leur petite mort, à l’aube de la veille »
À la Cène une robe glisse sur la cuisse, Joconde joueuse,
Des fleurs rubicondes jaillissent sur la terre boueuse,

Sont-ce des fiers vergers se dressant devant moi ?
Tout ces sens qui densifient le flux, un peu plus bas,
Coups de pinceau qui ont fleuri les lys, vices, les clitoris
La passion brûle, exsude, nous submerge dard, d'art,

Une goutte de sueur coule sur le judas,
Pendant que l’apôtre observe ces ébats.


Quand tombera le couperet du désir contrefait ?
En attente les lèvres écartées sous une verge de Damoclès


Ecrit par Light Drifter
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net