Paroxisme

Dans un immense et beau jardin poussent des fleurs étranges. À perte de vue, elle dessine sur l’horizon une symétrie qui ponctue la cadence des pas de quiconque s’y retrouve.

Se dressant silencieuse et d’un blanc pur, saluant l’azur qu’elles semblent presque toucher, leurs racines encore plus profondes atteignent l’âme même de l’Humanité.

Elles sont là immobiles, témoins d’un temps passé où filles et mères atterrées venaient y pleurer. Rang d’honneur aujourd’hui, ligne rouge hier quel paroxysme habite ce lieu empreint de paix inspiré par ceux qui ont fait la guerre.

Ces fleurs étranges n’ont pas un nom, mais des milliers. Si toutes et chacune ont une allégorie signée de leur parcours , toutes et chacune ont aujourd’hui le même épilogue et l’oraison qu’elles inspirent reflète davantage le destin de l’Homme que son Histoire.

Fleurs étranges, les croix blanches proclament à l’unisson un laïus post-mortem, et entonnent telle une chorale funèbre leur propre requiem: Paix sur terre aux hommes de bonne volonté.

Océane



En souvenir pour le jour du souvenir!

Ecrit par Oceane
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