L'enchanteur




J’éclate le jour sur un archet musical.
Je sautille la nuit perçant cette toile lugubre.
D’un geste, je déchire la morosité, le banal.
Souffle fort, j’éloigne l’âme insalubre.

Je crayonne l’amour à tout jamais
Pourchassant les larmes d’un sourire.
J’efface l’Indécis, j’en connais,
D’une réalité soudaine, d’un rire.

Je parfume la putrescence d’un macchabée.
Corps flétri, je lui offre la droiture.
Dessin médiocre, le pinceau, bouche-bée,
Sillonne la gentillesse d’une dorure.

Je compose liberté, mot allégé,
Détruire à l’étouffée mes incertitudes.
Je détruis l’horreur, geste sautillé,
La force de percevoir d’agréables plénitudes.

Pieds lourds, j’écrase le fusil meurtrier.
Je bannis la mort, vive l’éternité!
Je voltige, transposition d’un Épervier,
La gloire, feu d’artifice, miroir imaginé.

André, épervier




Ecrit par Epervier
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